Un dialogue à sens unique

Publié le par cftc 3 suisses

La négociation du protocole préélectoral n’a été qu’une parodie, au cours de laquelle la direction des relations humaines s’est opposée systématiquement à toutes propositions des organisations syndicales. Dès la première réunion, la DRH a remis un projet qu’elle a minutieusement préparé dans son propre intérêt avec la ferme intention de ne pas le modifier. Toutes les dates pour le déroulement des opérations électorales étaient fixées, le nombre de collèges et le nombre des sièges à pourvoir également ainsi que leur répartition

« Bonjour le dialogue social !!! »


Il faut préciser que lors des élections professionnelles précédentes le nombre de délégués prévus dans le Code du Travail en fonction des effectifs était augmenté de plusieurs sièges  à pourvoir. Cette année le nombre déjà diminué substantiellement suite aux nombreux licenciements, a été fixé unilatéralement par notre DRH sur la base exclusive du Code du Travail. Cela représente une régression sociale par la perte d’acquis durement obtenus au cours des dernières années. Lors des réunions suivantes les organisations syndicales ont émis de nombreuses propositions rejetées sans aucune analyse et explication de notre DRH
.

 

En effet,  dans un souci d’obtenir le quorum au 1ér tour par la participation la plus large possible, plusieurs organisations syndicales dont la CFTC ont sollicité le vote par correspondance pour l’ensemble du personnel. La direction s’est opposée avec fermeté à cette demande, elle a proposé en contrepartie la distribution du matériel de vote à chaque salarié par l’intermédiaire des managers. La CFTC ne peut accepter cette façon de faire qui ne respecte aucunement la neutralité vu le lien de subordination des managers vis-à-vis de la DRH et de plus l’éventuelle présence de managers syndiqués ou/et candidats aux élections professionnelles.

 

La direction a également refusé de remettre copie de la liste électorale aux  organisations syndicales ceci en dépit des textes de loi. La CFTC a donc attendu l’affichage de la liste des électeurs pour vérifier la bonne répartition des salariés au sein des différents collèges.

Cela s’est avéré impossible vu l’absence des statuts. La CFTC a immédiatement réagi en rédigeant une missive adressée à la DRH avec copie à la DDTEFP (Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) pour obtenir la liste des électeurs avec les éléments nécessaires pour permettre de vérifier la bonne répartition dans les collèges respectifs comme la loi le prévoit.

 La CFTC a obtenu gain de cause.

La CFTC conseille donc à chaque salarié de consulter la nouvelle liste électorale affichée afin de s’assurer qu’il est affecté dans le bon collège.
En cas de problème n’hésitez pas à contacter notre organisation syndicale pour toute réclamation.
Cette « pseudo » négociation s’est déroulée sans aucun dialogue social et sans aucune considération des partenaires sociaux. Le protocole électoral a été rédigé de manière arbitraire pour notre DRH dans un total mépris de vos représentants.  La CFTC qui a travaillé durement et longuement pour préparer cette négociation avec un souci permanent de défendre au mieux les intérêts du personnel, n’a jamais été écouté ni entendu par nos dirigeants.  


Après consultation de ses syndiqués et de ses instances, elle a refusé d’opposer sa signature sur ce protocole afin de ne pas cautionner cette politique de régression sociale et anti-démocratique. A ce jour force est de constater qu’il n’existe aucune transparence dans le déroulement des opérations électorales.

La DRH aurait-elle des choses à cacher ? 

Il est bon de préciser  que le protocole pour être valable ne doit pas recueillir l’unanimité des signatures des organisations syndicales mais obligatoirement la majorité de ceux-ci et/ou la signature  d’une organisation syndicale majoritaire. Quelle ne fut pas notre déception de voir toutes les autres organisations syndicales apposer leur paraphe au bas de ce protocole qui représente une régression sociale importante. Cela n’augure pas des jours meilleurs si nous ne réagissons pas rapidement. La situation n’est pas irréversible.

 

Pour changer cet état de fait, il faut que les salariés puissent compter sur des représentants compétents  et intègres qui respectent leurs engagements vis-à-vis des salariés qui leur ont fait confiance. Pour être reconnus par notre hiérarchie, et surtout écoutés et entendus il faut absolument que nous soyons légitimés par le personnel. Un soutien massif lors des prochaines élections professionnelles est donc indispensable pour que nous puissions obtenir des avancés sociales et économiques pour l’ensemble des collaborateurs.

 Chaque voix est importante pour votre avenir et votre vie professionnelle.
« Vous avez besoin de nous »

« Nous avons besoin de vous »

 

  
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